Le calme après la tempête

Publié le par ARNAUD LARAIE

Voilà maintenant près d'un mois que ce typhon, dit du "8 août", s'est abattu sur Taïwan, et la vie reprend comme toujours son rythme, le coeur derrière et la tête devant. Restent désormais des maisons et des ponts à reconstruire, puisque le reste est détruit pour toujours... Aujourd'hui il n'y a plus que des coups de mains à donner, des dons ou encore quelques images marquantes: 
 

Habiter dans les villes ici représente un gage de sécurité, tant les systèmes d'évacuation des eaux y sont performants. Il est en effet impressionnant de constater des routes quasiment sèches un lendemain de cyclone, alors que la veille les rafales de vents et les pluies y étaient si fortes qu'elles innondaient même des endroits que l'on pensait hors de portée, à l'image de l'accueil de notre bâtiment:




Des routes sèches, signes que la ville a été épargnée cette fois par des innondations qui ont par ailleurs dévasté les localités un peu plus reculées, à quelques kilomètres de là, et qui n'ont pas toujours les moyens de financer un système de drainage urbain.  A Kaohsiung, le gouvernement semble avoir tiré les leçons du passé en ayant repensé cette évacuation des eaux pour limiter la casse, et qu'importe le coût.
J'en viens à ces moments-là à douter de la bonne foi de certains responsables politiques du sud de la France, qui ne se pressent pas pour établir un tel système,ce qui éviterait des catastrophes lors des pluies cévénoles inévitables de chaque automne. Trop cher, diront-ils...

Ici donc, quelques égratinures et petits bobos seulement.



Un lendemain de typhon, donc, et un détroit de Taïwan toujours déchaîné avec une mer qui s'annonce salie pour quelques semaines par les eaux usées qui vont désormais s'y déverser...




Un bord de mer dont l'état des parkings le bordant laisse présager de la hauteur et de la force des vagues.




Des avenues,avec au mieux des arbres inhabituellement dénudées de leurs feuilles, comme une fin de décembre à Paris, et beaucoup d'autres pliés ou renversés.




La vie a donc repris son petit rythme, les Taïwanais se faisant à la fatalité de ces catastrophes auxquelles ils sont malheureusement famliers, tels les fréquents tremblements de terre et autres cyclones. Alors oui, le paysage est parfois entâché de pilotis de béton et autres systèmes massifs de prévention dont l'esthétique peut choquer certains, mais lors de ces catatrophes il est remarquable de ne constater que peu de coupures d'eau ou de courant, et surtout un nombre limité de victimes en comparaison de pareille intensité aux Philippines ou Chine voisines.
Reste à tenter de soutenir ceux qui ont eu moins de chance, certains par d'importants dons d'argent, d'autres comme nous par un peu de temps et des bras, et un tour dans l'arrière-pays lors du week-end .



Un arrière-pays où on peut deviner les stigmates de l'intensité subie, en dépit du calme relatif d'aujourd'hui.
 


Sur quelques sites on s'affaire à nettoyer les habitations inondées, ou bien  y monter des camps d'hébergements pour ceux don t les toits ont été rasés.



Dans les champs, une épaisse couche de boue qui donne une idée angoissante du cauchemar qu'a dû vivre le village martyr de Hsiao-Lin complètement enseveli sous une ilmmense coulée.



Nous y avons retrouvé une équipe d'Américains sur-motivés (et accompagnés de caméra), qui sont venus à Taïwan exprès pour y monter ces tentes fonctionnelles. Un petit coup de main n'était donc pas de trop...



De l'organisation et la sueur, vraiment trop forts ces Américains.





Une fin de journée qui se finit précipitemment en raison d'un orage menaçant, mais insuffisant pour nous priver d'une photo de groupe en compagnie des responsables locaux.





Retour à l'appartement, son calme et son confort, apprécié aussi par notre Dog ,imperturbable compagnon:




Un peu de mouvement parfois, quand même..



Enfin, la mi-septembre voit ici se terminer le mois des fantômes.
L'occasion donc de leur préparer quelques offrandes, et de leur demander de nous laisser en paix, puique de toute façon nous l'avons bien méritée...



" On se réjouissait à ta naissance et tu pleurais ; vis de manière que tu puisses te réjouir au moment de ta mort et voir pleurer les autres. "
Proverbe Persan


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