Bref,...
Bref... titre loin d'être original dira-t-on, certes, j'y vois surtout un gros clin d'oeil à la série actuelle que je trouve particulièrement réussie par sa façon de représenter en quelques secondes le vécu de millions de gens, tout simplement balaise! Génération 'Amélie Poulain' certainement, ou french Touh à la 'the Artist', allez savoir...
Quant à l'originalité, elle attendra, et avec elle toutes les illusions de se croire unique, et original !
Je vais déja commencer cet article en étant donc non original, avec encore une photo de ma Taiwanaise préférée et de notre coin préféré, j'ai nommé le camping de BaiShaWan à la pointe sud de l'île. Le genre d'endroit qui nous rappelle, si besoin était, que si la vie peut être dure parfois, cela pourrait être pire...
Le sud de Taïwan, et son rythme de vie particulier où les Bad Boys locaux passent des après-midi à boire des Taiwan Beer, fumer des cigarettes 'Long Life' (ça s'invente pas...) et pêcher des crevettes. Un autre rapport à l'insécurité! Marion ma camarade de Master en est d'ailleurs fan, l'occasion pour moi de l'accompagner et de me lancer dans l'aventure, sans grande réussite d'ailleurs malgré le sourire forcé... une cwevette par heure ( prononciation tirée du magnifique 'Forest Gump') !!
Camarade de Master, disais-je, avec aussi une pensée pour le reste de l'équipe ci-dessous lors de l'été dernier et la réception du groupe de Polonais venus ici étudier le chinois. Salut l'équipe!
Passage à Tainan pour une conférence, et petit détour avant retour sur l'un des plus grands marchés de nuit de l'île. La gastronomie, et si c'était ça l'essentiel dans la vie? Les Taïwanais ont déja tranché!
Alors pour ne pas être trop dépaysé, on se refuge dans le Carrefour local pour y trouver des repères; du camembert; un Saint-Nicolas de bourgueil 3 ans d'âge, un DVD de Djamel Debbouze....et bah non, il faut toujours que la culture locale s'impose et que la chasse aux scooters de Pâques reprenne ses droits!
Et puis à ce moment là pourquoi pas virer toutes les chaussures pour y déposer des voitures, pendant qu'on y est?
Le supermarché, lieu de consommation et/ou de découverte de l'environnement qui nous entoure et auquel on est lié pour le meilleur ou le pire. Ci-dessous, ruche et vente de miel. Le mois prochain, la même chose avec le lait et le saucisson...
En parlant de Sud et de gastronomie, me vient aussi l'envie de montrer la fondue au canard et au gingembre (jiāng mŭ yā 薑母鴨), plat particulièrement populaire l'hiver pour réchauffer les corps et les coeurs.
Allez, moins de Sud , et un peu plus de Nord ave un cliché (dans les deux sens du terme) de Taipei:
Amis de Taipei, mea culpa, j'exagère juste un peu, il arrive c'est vrai qu'il fasse beau parfois dans la capitale taiwanaise, distante seulement de 400 kilomètres du radieux sud.
En ce court séjour, je me suis même surpris avec un peu d'acclimatation à être séduit pour la première fois par cette grande ville et ses petits quartiers denses, qui peuvent rappeler les villes japonaises (les spécialistes confirmeront)...
Une ville vous est également beaucoup plus familière lorsque vous y avez de la famille... Gros bisou donc à nos compatriotes sinophiles Sonia et Hervé pour leur accueil chal'heureux.
Taipei qui possède également le musée national, dont le patrimoine chinois n'a rien à envier à celui de Pékin. La chance a fait que nous avons pu cette fois assister à une exposition croisée et interculturelle entre les deux plus grands régnants chinois et français qui ont vécu à la même époque, l'empereur Kang Xi de la dynastie Qing et un certain Louis XIV.
De l'interculturel encore, toujours. Dommage que l'éducation en France tend à ne plus être nationale... Mieux connaître notre Histoire nous aiderait pourtant à connaître celle des autres. Toute l'Histoire, rien que l'Histoire. Une évidence quand on vit à l'étranger.
Les deux extrêmes du continent eurasiatique réunis dans une même époque et dans un même rayonnement, rare équilibre dans le cycle perpétuel d'émergence et de déclin des civilisations.
Taipei et son musée dédié à la mémoire de Sun Zhong Shan, meneur des révolutions chinoises qui ont finalement abouti en 1911 avec la fin de l'empereur chinois et la naissance de la république chinoise. Personnage admiré et respecté que ce soit par les nationalistes rapatriés sur l'île ou les communistes ayant pris le pouvoir sur le continent après 1949. La paix aussi passera par des symboles en commun.
Avec le réchauffement des relations avec la Chine Poulaire et l'ouverture du tourisme, de nombreux touristes chinois se rendent ainsi sur ce site pour rendre hommage à ce symbole historique. Les points communs l'emportent souvent sur les différences...
Aux alentours, ces plaques présentes pour graver les mots des martyrs de cette révolution chinoise qui on dû s'y prendre près de 12 fois pour faire tomber la dernière dynastie. Les vrais révolutionnaires sont souvent ce qu'on entend le moins. Alors à tous ceux qui parlent de révolution une coupe de champagne ou un joint à la main, qi'ils se taisent donc, les siècles les entendent !
Coup de coeur aussi, devant tous ces mots chinois retranscrits dans les différents styles calligraphiques, avec par exemple le style de l'herbe, très souple (cao shu):
Ici un style un peu plus conventionnel (xing shu)
Le style de la queue d'oiseau (li shu), avec des caractères d'allure plus applatie et un gros trait horizontal toujours plus épais et relevé;
Et enfin le plus ancien (zhuan shu), vieux de plus de 3000 ans avec le plus grand nombre de traits. Oui oui , le chinois actuel en est une version simplifiée!!
Le charme de Taipei, c'est enfin toutes ses petites ruelles, et jamais coupe-gorge!
Allez, pont trop de compliments pour ce nord qui n'en mérite pas tant !! Redécollage vers le sud de l'île via l'avion? Non..le bus. l'endroit ci-dessous n'est que la nouvelle gare routière toute pimpante. C'est ça aussi le nord !
Bref, j'ai deux amours, Taiwan et mon pays. Dans un an, je me marierai donc deux fois...
L'homme n'est pas entièrement coupable: il n'a pas commencé l'histoire; ni tout à fait innocent, puisqu'il la continue.
Albert Camus